Le fait est que dès qu’ils atteindront les portes de Bagdad, nous les assiégerons et les massacrerons. Jusqu’à présent, ils ont refusé de se battre contre nous. Ils ne font que se déplacer. On peut les comparer à un boa : quand il se sent menacé, il se déplace ailleurs.

La citation que vous avez mentionnée faisait partie d’une série de déclarations excentriques faites par Mohammed Saeed al-Sahaf, qui était le ministre irakien de l’information sous le régime de Saddam Hussein. Il a attiré une attention généralisée lors de l’invasion de l’Irak en 2003 par les États-Unis et ses alliés.

Le contexte de cette citation particulière provient d’un point de presse qu’il a donné le 30 mars 2003, dans lequel il rejetait avec défi la présence et les capacités des forces d’invasion. Ses déclarations trop optimistes et exagérées devaient stimuler le moral irakien et projeter une image de force face aux forces envahissantes. Cependant, ses déclarations étaient extrêmement inexactes alors que les États-Unis et les forces de la coalition ont rapidement avancé vers Bagdad.

Quant aux contributions de Mohammed Saeed al-Sahaf en tant que diplomate, il est important de noter qu’il a principalement servi de ministre de l’information plutôt que comme un rôle diplomatique traditionnel. Sa principale responsabilité était de contrôler le flux d’informations et de manipuler l’opinion publique en diffusant la propagande au nom du gouvernement irakien. Au cours de son mandat, il est devenu connu pour ses paramètres de presse flamboyants et théâtraux, faisant souvent des affirmations scandaleuses sur les succès militaires irakiens et minimiser les avancées faites par les forces d’invasion.

Les déclarations d’Al-Sahaf ont gagné en notoriété dans le monde, car il a toujours nié la présence de forces de coalition alors qu’elle prenait le contrôle des grandes villes en Irak. Ses vantardises et ses affirmations exagérées sont devenues une source d’amusement et de moquerie, ce qui lui a valu le surnom de “Bagdad Bob” dans les médias occidentaux. Bien que ses contributions à la diplomatie puissent être remises en question en termes d’efficacité et de précision, son rôle de principale propagandiste du régime irakien a fait de lui un symbole de défi et un sujet de ridicule pendant l’invasion.